Guilda, aussi connu sous le nom de Jean Guilda, est une figure mythique des belles heures du quartier des Spectacles des années 1950 et 1960. Né Jean Guida de Mortellaro à Paris en1924, décédé à Montréal en 2012, il est vraiment le père du travestisme au Québec. Après avoir débuté sa carrière en France où il est la doublure de Mistinguett et personnifie à la perfection Marlene Dietrich, une tournée solo aux États-Unis l’amène en Amérique du Nord et il s’installe finalement à Montréal en 1955. C’est la belle époque des cabarets montréalais concentrés sur les rues Ste-Catherine et Saint-Laurent qui reçoivent les grands noms de la chanson française et américaine. Guilda y fait rapidement les belles heures de la Casa Loma (aujourd’hui le Club 281) avec ses spectacles de cabaret où, vêtu de toilettes extravagantes, il imitait parfaitement les Marlene Dietrich, Rita Hayworth, Mistinguett, Édith Piaf et autres Marilyn Monroe, Bette Davis, Lucille Ball.
L'artiste transformiste devient une célébrité des cabarets de Montréal et une des plus grandes vedettes québécoises de l’époque. À la suite de son succès au Québec, il fait des tournées un peu partout au Canada et aux États-Unis. Alors que s’amorce le déclin des cabarets, en avril 1965, Guilda présente un spectacle à la Place des Arts, salle surtout réservée jusqu’alors aux vedettes étrangères de passage à Montréal. Il incarnera par la suite le Chevalier d'Éon dans le feuilleton télévisé Les Grands Esprits à Radio-Canada. Il tient aussi régulièrement l’affiche au Théâtre des Variétés de Montréal pendant des décennies.
Bisexuel, marié, deux fois à une femme, tout en entretenant des relations difficiles avec des hommes, il a alimenté par son ambigüité sexuelle les journaux à potins québécois qui ont publié régulièrement des articles sur sa vie privée. Les célébrations de la fierté LGBT de Montréal 2010 où il s'est présenté sur la scène pour un court moment et a suscité l’enthousiasme, ont souligné l'importance et la grande carrière de cet homme qui a été le premier travesti à se montrer au Québec dans les années 1960.
En 1969, le premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau a pris trois décisions controversées. Avec le bill Omnibus, il a décriminalisé les actes homosexuels en privé entre adultes consentants, avec la loi sur le bilinguisme fédéral il a fait du français et de l’anglais les deux langues officielles du Canada … et il a choisi le site de Sainte-Scholastique pour le nouvel aéroport international de Montréal en plein territoire agricole. Il ne s’attendait probablement pas à ce que ce soit cette dernière décision qui soit la plus controversée.
Les expropriations massives d’agriculteurs qui s’ensuivirent dans les limites ce qui est maintenant la ville de Mirabel, née de la fusion des anciens villages du territoire, expropriations qui visaient quinze fois plus de terrains que ce qu’occupa l’aéroport au fait de sa gloire, allaient amener une longue saga juridico-politique qui allaient durer plus d’un tiers de siècle. Ce n’est en effet qu’en 2006, après la fermeture définitive de l’aéroport aux vols de passagers, que les dernières rétrocessions de terres furent complétées.
Aujourd’hui, le fan de Starmania ne retrouvera plus en l’an 2016 le Mirabel auquel Luc Plamondon fait référence dans sa chanson Monopolis. L’aérogare vient d’être démolie et les pistes d’atterrissage servent désormais aux entreprises de l’industrie aéronautique maintenant installées autour de l’ancien aéroport comme Bombardier. L’agriculture a repris largement sa place malgré le développement rapide de la nouvelle ville de Mirabel dont la population a quadruplé durant les 45 dernières années passant à plus de 42,000 habitants. Ironiquement, c’est aujourd’hui l’ancien aéroport de Dorval, à ne pas confondre avec Mirabel, qui porte le nom de l’ancien premier ministre décédé.
Regarder le beau
Certains soutiennent que Mirabel vient de l’occitan et voudrait dire ‘regarde le beau’, soit une vue panoramique pour admirer la beauté du paysage. En poursuivant de Saint-Eustache vers Mirabel votre exploration du terroir laurentien, le rang de la Fresnière vous amènera jusqu’à Intermiel, un de ses joyaux. L’entreprise se démarque par son originalité et son côté innovateur. Au fil des ans, plusieurs gammes de produits, issus des matières premières de la ferme ont vu le jour : des miels bien sûrs, mais aussi des hydromels, du sirop et des produits de l’érable, des produits et du moût de pomme, ainsi que des cidres de glace.
Un peu plus loin sur le rang Saint-Vincent, la Route des Gerbes d’Angélica vous fait découvrir dans un cadre champêtre enchanteur sur sept âcres quatorze magnifiques jardins thématiques, une merveille pour les sens . Des aires de pique-nique, de jeux, un pavillon couvert, boutique et petit bistro offrant de nombreux produits du terroir.
Événement précurseur dans le domaine des arts visuels, Montréal en Arts soulignera sa 17e édition du 29 juin au 3 juillet 2016 et regroupera 170 artistes au total pour célébrer les arts visuels
dans la rue. Sur cinq jours, 110 artistes professionnels et émergents issus des arts visuels toutes disciplines confondues présenteront leurs oeuvres lors de la désormais célèbre expo-vente de la rue Sainte-Catherine. Parmi les gagnants des prix décernés en 2015, les artistes Melsa MONTAGNE, Etienne MARTIN ou Zoltan VEEVAETE participeront à l’édition.
Les nouveautés 2016
Les festivaliers auront la possibilité d’être au coeur de la démarche créative en prenant part aux nombreux ateliers participatifs proposés. En clin d’oeil au 1er juillet, jour de déménagement au Québec, le projet Ça déménage permettra à quelques chanceux de voir leurs meubles décorés sur place. Autre nouveauté, un concept de boxe picturale spécialement conçu pour l’occasion permettra au public de voter pour la meilleure oeuvre lors de matchs endiablés confrontant les artistes.
Les emblèmes du festival
Quelques projets phares feront leur retour cette année. Suite au succès du projet Amène ton char, Jason BOTKIN et son collectif En Masse reviendront décorer neuf véhicules. Le festival réitère également la réalisation en direct de trois Totems urbains, structures de 12 pieds de haut sur lesquelles viendront peindre les artistes Gene PENDON, WAXHEAD et Cheryl VOISINE. Les enfants ne seront pas en reste avec le retour des ateliers Ma Première Exposition mais aussi du concept Ma Première Galerie d’art Québecor qui leur donnera la possibilité d’acquérir leur toute première oeuvre d’art !
Ceci n’est qu’un aperçu de l’édition 2016 qui promet bien d’autres agitations urbaines à venir...
En poursuivant la route au-delà de Métis-sur-mer, on entre dans la Matanie par les jolis villages de Baie-des-sables et de Saint-Ulric.
Le village de Baie-des-Sables est reconnu pour son patrimoine architectural : les jolies maisons, le quai, l’ancien moulin (1838), le presbytère (1864) et l’imposant clocher de son église, laquelle est ouverte au public pendant la période estivale pour visite et exposition d’artisanat local.
En passant par Baie-des-Sables, arrêtez-vous à l’Atelier Bertrand où l’artiste vous invite à son atelier-boutique pour découvrir ses créations réalisées à partir de bois flotté (aussi appelé bois de mer ou bois de grève) et d'autres matériaux déposés par les marées sur la grève de Baie-des-Sables. Ces créations écoresponsables sont réalisées à partir de ressources locales, qui se renouvellent continuellement, jour après jour, saison après saison, à deux pas de l’atelier.
Le village voisin de Saint-Ulric est riche aussi en patrimoine bâti et historique. L’église dont la construction de style néoclassique remonte à 1878, est l’une des plus intéressantes sur le plan architectural dans l’est du Québec. Mais sa principale attraction, c’est sans contredit le vignoble Carpinteri avec sa villa toscane au beau milieu de la Gaspésie.
Les familles homoparentales trouveront un accueil et un environnement chaleureux au Gite Confort et Chocolat au cœur du village. Ce gite offre des suites bien adaptées aux familles avec enfants qui raffoleront de la chocolaterie et de la crèmerie attenantes pendant que les parents siroteront un café. Le Gite est voisin du charmant Parc des Rives où les enfants pourront s’amuser tout près de la plage. Au confluent de la rivière Blanche et de la mer, de chaque côté du pont qui enjambe la rivière, deux haltes proposent de très beaux accès publics à la plage.
En route vers la Minganie ou la Basse-côte-Nord, Sept-Îles est un arrêt incontournable. Avec plus de 28,000 habitants en comprenant les communautés innues d’ Uashat mak Mani-Utenam, cette ville industrielle est la principale agglomération de la Côte-Nord.
L’archipel, qui donne son nom à Sept-Îles, est un amalgame de divers milieux écologiques mis en valeur par un relief accentué de paysages marins d’une qualité exceptionnelle. Âgées d’environ 565 millions d’années, les îles de l’archipel de Sept-Îles sont composées en grande partie d’anorthosite et de granite. Témoins privilégiés de l’histoire de la région, elles ont vu leur sol foulé par les pêcheurs basques, l’explorateur Jacques Cartier. Elles ont aussi vu des coureurs des bois, des Innus et des marchands aller et venir au poste de traite non loin de chez elles.
Jusque dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Sept-Îles ne sera toutefois qu’un poste de traite. Les premiers habitants vinrent de la Minganie et des Iles de la Madeleine attirés par la pêche. Après un premier développement industriel au début du XXe siècle, l'exploitation minière propulse l'économie locale dans la 2e moitié du XXe siècle et Sept-Îles devient alors une capitale régionale, passage obligé pour accéder aux exploitations minières de Labrador City et de Schefferville plus au nord.
Les touristes sont attirés par les km de plages de sable qui entourent Sept-Iles. Des plages à perte de vue et un paysage à couper le souffle qui vous attend à proximité du centre-ville. Celle de Gallix, avant d’arriver à Sept-Iles par la 138 a plus de 14km.
En août, le Festival Innu Nikamu est l’un des plus importants festivals de musique et des arts autochtones en Amérique du Nord. Depuis 35 ans, c’est aussi le lieu de rassemblement des artisans et des touristes qui visitent la région. Il perpétue la tradition des grands rassemblements traditionnels estivaux
La réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan protège 150 km2 d’un chapelet d’îles calcaires situées au large de Havre-Saint-Pierre face à l’île d’Anticosti. On y retrouve des structures géologiques exceptionnelles, les monolithes, ainsi qu’une végétation de type boréale. Les eaux entourant les îles sont riches en oiseaux et en vie marine, dont le macareux moine qui niche sur certaines îles de l’archipel.
Au milieu du Golfe du Saint-Laurent, Anticosti est la plus grande île du Québec. C’est une île sauvage et envoutante baignée dans la lumière transparente du Nord. Vous aimerez ses falaises blanches que la mer vient caresser inlassablement, ses canyons vertigineux et le fracas des chutes puissantes. Vous y découvrirez d’immenses grottes secrètes, des cerfs de Virginie par milliers, des saumons qui ondulent dans les fosses émeraude et des phoques qui se font bronzer sur les rochers au soleil.
Laissez-vous séduire par sa beauté sauvage !
Villes principales:
Sept-Îles (26 000 habitants);
Baie-Comeau (23 000 habitants).
Jouant de complicité avec les éléments naturels qui l’entourent, la baie des Chaleurs se protège des vents et jouit d’un microclimat qui tempère ses eaux. C’est qu’elle porte bien son nom cette baie! Celui-ci lui fut attribué par Jacques Cartier, en 1534, alors qu’il y débarquait en pleine canicule de juillet!
En poursuivant sur la route 132, le paysage change et on traverse des villages verdoyants.
Le village de Bonaventure vous invite au Musée Acadien du Québec qui retrace l’épopée des Acadiens qui, fuyant la déportation de 1755, s’établirent de la Lanaudière à la Montérégie jusqu’à la Côte Nord et aux Iles de la Madeleine. Un bon nombre s’installèrent dans la Gaspésie voisine colorant au passage l’accent et la culture de la région.
Carleton-sur-Mer est depuis longtemps une destination touristique importante de par ses plages sur la baie, ses eaux baignables et ses établissements de thalassothérapie.
Le barachois est le site d’un des plus beaux campings municipaux du Québec. À Carleton, le bistro du Naufrageur est le rendez-vous des amateurs de musique et de bière de cette
micro-brasserie gaspésienne.
Dans le fond de la baie, le parc national de Miguasha est un incontournable. Ici, les poissons et les plantes fossiles racontent la vie... cette vie qui existait sur notre planète, il y a 380 millions d’années, à cette époque où les espèces ont effectué le passage de la mer à la terre. De passage dans la région, l’auberge Wanta-Qo-ti est un gite homosympa des plus appréciés.
À
l’ouest de Rimouski, sur le bord du Saint-Laurent, le
parc national du Bic
vous attend avec ses caps, ses baies, ses anses, ses îles et ses montagnes qui dessinent un paysage exceptionnel. Des milliers d'oiseaux marins viennent y nicher et des plantes rares fleurissent sur les caps rocheux. Ce petit parc national est unique avec ses caps, anses, îles et montagnes de carte postale. À l’entrée du parc national,
l’Auberge du Mange-Grenouille
sise dans un bâtiment datant des années 1840, est une des auberges les plus recherchées de la region.
Profitez de votre visite au Bic, pour découvrir une des fermes les plus originales de la région. La Ferme C’est la faute des Biquettes vous offre une visite animée ludoéducative, plus de quinze espèces d’animaux dans un lieu propre et accueillant. Découvrez les particularités des moutons (bergerie en exploitation) chèvres, lamas, lapins, cochons, poules, autruches et plusieurs autres. Loin d’une simple visite, vous vivrez ici, une expérience où humour et informations pertinentes sont à l’honneur. En plus de voir, nourrir et toucher plusieurs espèces, vous comprendrez aussi la vie à la ferme. Le propriétaire François Gagnon est un ami de la communauté.
A
vec ses 4,000 habitants, La Pocatière est la principale ville du Kamouraska, cette région rurale qui s’étend sur 60 km aux tout-débuts du Bas-Saint-Laurent. Elle compte une importante population estudiantine étant le siège du cégep régional et de l’Institut de technologie agricole (ITA) dans tout l’est du Québec .La salle de spectacle du cégep sur le campus de l’impressionnant Collège de La Pocatière, un ancien collège classique fondé en 1827, a pris le nom d’André Gagnon, le pianiste de renommée internationale originaire du village voisin de Saint-Pacôme. Sur le campus collégial au cœur de la ville, le Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation fait découvrir aux visiteurs la vie traditionnelle des villages agricoles.
Mais La Pocatière, c’est aussi une ville industrielle, siège de l’usine de matériel ferroviaire de Bombardier Transport, la célèbre multinationale québécoise.
Construite principalement sur la côte au-dessus des battures, la ville offre un panorama extraordinaire sur l’estuaire et la côte charlevoisienne en face.
Cette petite ville a déjà compté un bar gai il y a une dizaine d’années et elle est une escale fréquente pour les touristes qui se dirigent vers la Gaspésie.
La présence de l’ITA n’est certes pas étrangère à la vigueur du renouveau agroalimentaire vigoureux du Bas-Saint-Laurent. À La Pocatière, allez faire un tour à la fromagerie artisanale Le Mouton Blanc qui produit le fameux fromage Tomme du Kamouraska et d’autres fromages de brebis tout aussi goûteux, ainsi que des produits de viande d’agneau.
La ville voisine de Mont-Joli, principale ville de la Mitis, est depuis 2010 la capitale des murs peints de l’Est du Québec Dans un effort de revitalisation urbaine de son centre-ville, la ville a créé un circuit mettant en valeur le patrimoine régional. Le circuit des fresques, des arts et du patrimoine comprend 21 fresques, 9 œuvres artistiques et 6 bâtiments et sites patrimoniaux répartis dans toute la ville de Mont-Joli.
À quelques km de Sainte-Flavie, les Jardins de Métis à Grand-Métis sont reconnus internationalement comme une œuvre exceptionnelle d’art horticole et valent le détour. Ces jardins à l’anglaise sont le fruit du travail d'une passionnée, Elsie Reford qui, entre 1926 et 1958, transforma son camp de pêche en paradis privé. Quelque 3 000 espèces et variétés de plantes sont réparties dans une quinzaine de jardins. Des œuvres d’art contemporain parsèment le parcours et s’intègrent avec harmonie aux jardins historiques. Dans la Villa Estevan, magnifique résidence d'été datant de 1887, une exposition permanente relate le passé de la famille Reford. De plus, l'on y retrouve des expositions temporaires et c'est à cet endroit que se déroulent certains événements spéciaux l'été, brunchs musicaux, thés littéraires, concert en plein air, mariages, etc.
Chaque année, depuis 2000, des architectes de paysage, architectes et artistes de réputation internationale viennent créer des jardins contemporains dans le cadre du Festival international de jardins. Cet événement permet aux visiteurs d’explorer l’art contemporain.
Le village voisin de Métis-sur-mer est certes la station de villégiature la mieux conservée de l’époque où le Bas-Saint-Laurent était la destination privilégiée estivale de la grande bourgeoisie montréalaise. Ses centaines de villas, ses domaines impressionnants, sont encore souvent occupées par des familles anglo-montréalaises comme au siècle passé