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Archive du blog pour mars 2023

Né Michel Seunes en 1932, Michel Conte aura été un artiste aux multiples talents tour à tour chorégraphe pour la télévision et la scène, auteur-compositeur-interprète et metteur en scène d'opéras, d'opérettes et de comédies musicales. Mais c'est comme auteur de la chanson Évangéline qu'il est passé à l'histoire au Québec et en Acadie.

Michel Conte

Issu d'une famille paysanne. son talent est vite remarqué et il quitte sa Gascogne natale à treize ans pour étudier le piano et la composition au Conservatoire de Paris, puis la danse à Biarritz et il évolue ensuite en France dans le milieu du ballet classique. Au début de la vingtaine, il fréquente les salons parisiens où il côtoie Jean Cocteau et Charles Trenet qui lui prodigue ses encouragements. En 1955, il quitte la France après son service militaire et s'installe au Québec après avoir rencontré Raoul Jobin de la Maison du Québec à Paris.

Il débarque au Québec en octobre 1955 au moment où naissait la télévision à laquelle il imprimera sa marque en signant des chorégraphies innovantes, des ballets classiques présentés par Henri Bergeron à L’Heure du Concert aux fonds scéniques de l’émission de music-hall du dimanche. Il chorégraphie plusieurs ballets présentés à la télévision ou écrit de la musique qui sera utilisée par les grandes troupes de ballet canadiennes. Il mettra en scène plusieurs opéras, opérettes et comédies musicales, tant à la télévision que sur les planches. Le chorégraphe et danseur devient ainsi en quelques années une référence incontournable de la télévision canadienne en matière de danse et il influence directement le milieu en dehors de la télévision.

Mais c'est au cours des années 1960 qu'il entreprendra une carrière d’auteur-compositeur en composant des chansons pour Lucille Dumont, Monique Leyrac, Julie Harel, et Renée Claude pour qui il compose Shippagan qui met en scène l'exil acadien et qui deviendra un de ses grands succès. Et finalement, en 1971 il s'inspire du poème Evangeline, A Tale of Acadie de l’auteur américain Henry Wadsworth Longfellow (1847), pour écrire Évangéline, cette chanson sur l’héroïne fictive des Acadiens, Évangéline et son bel amant Gabriel, lors du Grand dérangement qui sera interprété par Isabelle Pierre et qui deviendra pour elle aussi son plus grand succès.

C'est en 1980 que Michel Conte bien avant que ce soit à la mode. fait sa sortie et parle de sa bisexualité dans Nu... comme dans nuages, un récit autobiographique.

En 2001, la partition de Évangéline, écrite trente ans plus tôt reparait et est interprétée successivement par Marie-Jo Thério, Lyne Lapierre et, plus récemment, Marie Williams et Annie Blanchard ce qui lui donne une deuxième vie à la radio et à la télévision.

Marie-Jo Thério

En octobre 2006, à l’âge vénérable de soixante-quatorze ans, il reçoit de la SOCAN une plaque rappelant la première position de cette chansons à divers palmarès au cours de l’année écoulée. Le 28 octobre, lors du Gala de l’ADISQ, sa chanson Évangéline gagne le prix de la chanson de l’année. À cette occasion, le vétéran Michel Conte s’est déclaré « ému de recevoir » un prix pour cette chanson écrite il y a quarante ans. », en poursuivant que c’était « un miracle et un cadeau. » En entrevue à la télévision à cette époque, il rappelle que lorsqu’il avait écrit la chanson Évangéline « les Québécois ignoraient l’existence de l’Acadie. « Je fus le premier à parler de l’Acadie, et ça on ne pourra me l’enlever. »

Évangéline, interprétée par Isabelle Pierre en 1971

https://youtu.be/r4QtCJ0g0cI

Shippagan, interprétée par Renée Claude

Renée Claude

https://youtu.be/_CU-7zoOWbw

La péninsule acadienne à l’est de Bathurst s’avance à la fin de la baie des Chaleurs dans le Golfe du Saint-Laurent. Les premiers acadiens s’y établirent au début du XVIIIe siècle alors que l’Acadie était une colonie française. Mais le peuplement ne s’accéléra vraiment qu’après la Déportation quand plusieurs Acadiens vinrent s’y réinstaller. C’est une région où la fierté acadienne est toujours très vivante. C’est une région aussi largement homosympa. En 2016, le maire de Caraquet Kevin Haché, lui-même ouvertement gai, hissait pour la première fois sur l’hôtel de ville de cette ville de 4,000 habitants qui se veut la capitale culturelle de l’Acadie le drapeau arc-en-ciel à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie. Depuis 2017, Caraquet est l'hôte du festival de fierté LGBT Acadie Love en juillet, un événement assez unique pour une ville de cette taille qui pavoise aux couleurs de l’arc-en-ciel pour l’occasion. 

Village historique acadien
Caraquet est le siège de l’une des principales attractions de la région, le Village historique acadien. Ce site thématique témoigne de l'ingéniosité des Acadiens à assurer leur survivance après la Déportation de 1755. Reconnu pour l'authenticité de sa reconstitution historique et son accueil chaleureux, le Village historique fait revivre la vie des ancêtres acadiens de 1770 à 1949. Plus de 40 bâtiments historiques, habités et animés par des interprètes en costume d'époque, donnent une impression de retour dans le temps, de voyage dans l'histoire.
Caraquet accueille chaque année un important Festival acadien autour de la Fête nationale du 15 août dont le tintamarre carnavalesque attire des milliers de visiteurs.
Tout près de Caraquet, Paquetville est le lieu de naissance de la chanteuse acadienne de renommée internationale Edith Butler dont la chanson Paquetville a fait connaître son patelin aux quatre coins de la francophonie. Si vous visitez Paquetville, faites un détour à la Distillerie Fils du Roy, une jeune micro-distillerie qui vous réconciliera avec les saveurs des alcools forts. Son gin Thuya a été primé internationalement.
Vous trouverez tout autour de la péninsule acadienne de l’Ile Miscou à Val-Comeau de fort jolies plages de sable dont l’eau est réchauffée soit par la Baie des Chaleurs ou le détroit de Northumberland.

Chalets de la plage

À quelques km du cœur de Caraquet, les Chalets de la Plage du Bas-Caraquet vous accueillent dans ses maisonnettes à quelques pas de la plage dans un oasis de paix. 
Villégiature Deux Rivieres
À 3 km du centre-ville de Tracadie-Sheila, Villégiature Deux Rivières vous accueille en chambre ou en chalet dans un véritable village au bord de la baie de Tracadie. Le site offre une piscine extérieure ainsi qu'un centre de spa et de bien-être. L'établissement met à votre disposition un sauna, un bain à remous et une terrasse. Le parc provincial de Val Comeau, dont la plage est très appréciée, est à 13 km.

Cielo Glamping

Au bout de la péninsule, le nouveau site d’hébergement écotouristique Cielo Glamping est ouvert quatre saisons et offre un hébergement unique. Situé sur le bord de la baie St-Simon, les hôtes peuvent profiter du coucher de soleil dans l’un des 5 dômes luxueux. Ces dômes surnommées les Perles sont de véritables petites maisons dans lesquelles on retrouve une cuisine complète, une toilette avec douche vitrée, un barbecue au charbon de bois, un hamac, une douche extérieure saisonnière et des hots tubs électriques disponibles à l’année. Sur le site, on peut découvrir les produits du terroir de la région en vente ou cuisinés sur place au Hub.


Plage Miscou
Le site est à quelques km de l’ile Miscou, au bout complètement de la péninsule, dont les plages et le phare font la renommée.

Avec ses 120,000 habitants, Terrebonne est la plus importante ville de la Rive-Nord de Montréal et de la région de Lanaudière. De 1986 à 2021, sa population a quintuplé notamment grâce à une fusion avec les villes de Lachenaie et de La Plaine en 2001. Traversée par les autoroutes 640 et 25, c’est une porte d’entrée vers les populaires lieux de villégiature de Lanaudière, de Sainte-Julienne à Saint-Donat.

Depuis près d’un quart de siècle, c’est le siège de l’organisme communautaire lanaudois Le Néo qui y travaille à développer un milieu accueillant pour la communauté LGBT.

Terrebonne
La ville tire son nom de la Seigneurie de Terrebonne concédée en 1673 et la ville célèbre en 2023 son 350e anniversaire, anniversaire qui sera célébré durant toute l’année avec une programmation diversifiée. C’est l’occasion, si ce n’est déjà fait, de découvrir son quartier historique. Un des plus vieux foyers de peuplement de la région de Lanaudière, le charme du Vieux-Terrebonne en a fait au fil des ans une destination touristique fort prisée.
Terrebonne
Longeant la rivière des Mille Îles, le Vieux-Terrebonne est considéré comme l’un des patrimoines les plus riches au Québec où vous pouvez admirer des constructions architecturales dignes des plus belles seigneuries des 18e et 19e siècles.
Il faut visiter l‘Île-des-Moulins, vaste ensemble de bâtiments préindustriels et deuxième chantier de restauration historique en importance au Québec, où se déroulent la majorité des activités culturelles du Vieux-Terrebonne, de l’interprétation historique aux spectacles en plein air, mais aussi divers événements et expositions. Pour découvrir l’histoire du Vieux-Terrebonne. Il faut visiter la Maison d’histoire de Terrebonne. Haut-lieu du quartier historique, le Théâtre du Vieux-Terrebonne accueille à l’année longue des spectacles variés dans ses salles.
Terrebonne
Le Vieux-Terrebonne est aussi reconnu pour ses bons restaurants. Parmi ceux-ci, on retrouve des menus bistro, italiens, français et marocains, sans oublier le meilleur smoked meat en ville. Le quartier historique offre une ambiance unique avec ses rues étroites et ses nombreux restaurants nichés dans des maisons ancestrales où, en été, une ambiance européenne se crée grâce aux nombreuses terrasses qui longent les rues. 

Divin Tandem
Les épicuriens ne manqueront pas de visiter la Bistro-Chocolaterie Le Divin Tandem pour savourer sa délicieuse cuisine maison et de fabuleux chocolats créés sur place en profitant de sa terrasse et de son ambiance décontractée.

Divin Tandem

Pierre Perreault

Il passe un peu inaperçu de l’extérieur alors qu’il se fond dans la façade du bâtiment qui abrite également le Cabaret Lion d’Or, à l’extrémité nord-est du Village. Mais une fois qu’on a franchi la porte du restaurant Au Petit extra, on se retrouve dans un espace franchement d’une autre époque, avec son imposant bar au fond devant l’entrée, ses plafonds en caissons duquel de magnifiques lustres et luminaires sont suspendus, des tables nappées de blanc, mais aussi ses murs garnis de grands et chics miroirs de styles divers et enfin, l’ardoise géante sur lequel le menu est inscrit à la main dans une fine écriture qui ajoute au cachet des lieux. Au Petit Extra

Les larges fenêtres donnant sur la rue Ontario sont vêtues de stores aux larges lamelles de bois, qui permettent de tamiser la lumière au besoin et de conserver une certaine intimité aux clients qui choisissent de s’attabler sur cette tribune surélevée qui longe la devanture. Cela, il va sans dire, offre un point de vue intéressant sur le reste de la salle à manger et sur les convives qui s’y trouvent. Au fond, sur un grand tableau noir, une citation d'Oscar Wilde donne le ton: ''Je résiste à tout, sauf à la tentation''



Et la tentation est un menu. Au Petit Extra propose une cuisine française classique de style bistro. Ouvert il y a 38 ans, il a profité de quelques agrandissements au fil des ans, passant de 40 à plus de 100 places plus récemment.
Au Petit Extra
Acquis par André Baillargeon en 2016, après y avoir œuvré une quinzaine d’années comme maître d’hôtel et sommelier, entre autres, l’endroit jouit toujours d’une grande popularité. Le midi, on y retrouve souvent le personnel et les dirigeants d’entreprises du secteur, de l’hôpital Notre-Dame, des nombreux bureaux et commerces, par exemple. Le soir, les repas d’avant spectacle des théâtres environnants, les résidants du quartier et des gens attirés par son ambiance et sa cuisine savoureuse, composent l’essentiel de la clientèle de tout âge. Mentionnons aussi la carte des vins avec ses nombreux choix d’importation privée à prix abordable, dont une trentaine sont offerts au verre.

Au Petit Extra
Le menu demeure le même le midi et le soir pour l’instant, soit classique tout en permettant à chaque saison quelques changements de plats sur la carte. Au Petit extra se spécialise dans le canard sous toutes ses formes ; foie gras, confit et magret. La soupe de poisson et la salade de chèvre chaud sont également très populaires à l’heure du lunch. Les poissons et fruits de mer sont toujours au rendez-vous. On propose également une très bonne option végane et sans gluten. Avec l’arrivée imminente d’un nouveau chef résident, on verra s’installer un menu évolutif qui sera toujours aussi invitant.
Avec la pandémie, le personnel restreint en cuisine et les fréquentes fermetures, on a choisi de proposer un menu qui permettait une belle variété de mets en entrées et en plats principaux, tout en amenant quelques ajouts ou changements à l’occasion, ce qui a eu l’heur de plaire à la clientèle qui est toujours fidèle, assure André Baillargeon. « Cette pandémie a changé nos façons de faire de plusieurs manières et cela va certainement se répercuter encore longtemps. On ne veut pas seulement bien faire, on veut toujours faire mieux. Il est justement là, le petit extra », ajoute-t-il.
Autre curiosité de l’endroit : un jardin sur les toits. Depuis quelques années, le Petit Extra cultive des fines herbes et aromates, des légumes et des fleurs sur la toiture du bâtiment. On peut donc offrir des produits frais en saison, en plus de ceux qu’on se procure au marché.
Bref, avec son décor chaleureux, son ambiance invitante, sa table remarquable, son cellier bien garni et son personnel attentionné, le restaurant Au Petit Extra n’a rien à envier aux autres établissements de cette catégorie à Montréal, cela dit sans prétention.
On sert les repas du midi du mardi au vendredi et le soir du mardi au samedi. Le restaurant ferme pour les vacances trois semaines en été et la semaine suivant le nouvel An. La cuisine est également celle qui offre le service de traiteur pour les deux salles de réception du Lion d’or.


Restaurant Au Petit Extra 

aupetitextra.com
1690, rue Ontario est,
Montréal, Qc H2L 1S7
(514) 527-5552

Ouvert en 1992, probablement encore un des plus vieux établissements gais du Village à Montréal, le Bar l’Aigle noir arbore fièrement son logo présentant un grand aigle déployant ses ailes, qui l’identifie à l’endroit depuis longtemps.

Jocelyn Roy

En 2023, soit 31 ans plus tard, c’est un établissement bien de son temps, mais qui a conservé sa marque de commerce qui fait sa renommée, que gère son propriétaire depuis 2011, Jocelyn Roy. Après des années en programmation informatique et un séjour à des postes cadres en hôtellerie, puis un passage de quelques mois comme barman dans un autre établissement du Village, il apprend que l’Aigle noir est à vendre. Il y voit donc une opportunité d’orienter son avenir dans un monde qui lui plaît bien et où il croit pouvoir apporter de la nouveauté. La transaction s’est réglée en quelques jours et le voilà aux commandes de ce lieu emblématique.
Bien de l’eau a coulé sous les ponts au fil des ans. Et plus récemment, avec la pandémie de COVID, il a fallu s’adapter à la situation et vivre avec les effets de cette malheureuse période, qui n’a pas fini de se faire sentir, croit-il. Les nombreuses rénovations apportées aux diverses sections du bar ont quand même permis de conserver son cachet du début. La section arrière a gagné une fenêtre sur l’extérieur, la mezzanine a été rafraîchie et l’entrée a été réaménagée, avec des portes fenêtre coulissantes donnant sur la terrasse en saison.

Aigle noir
Si la clientèle cuir-fétiche constitue depuis toujours sa base solide, il n’empêche que cette clientèle a évolué, en raison de la bonne réputation de son ambiance, de sa musique « live » 7 jours sur 7, de son personnel agréable et bien foutu, de ses événements thématiques et spéciaux à l’occasion, et de sa vaste et accueillante terrasse extérieure tout l’été. Jocelyn Roy explique que l’âge moyen des clients en soirée et les week ends a diminué, passant de 55 à 45 ans environ en quelques années. Bien que la clientèle féminine soit admise et bienvenue, elle représente un pourcentage très faible.
L’Aigle noir continue à accueillir une clientèle fidèle dès 8 heures chaque matin, et demeure le seul du secteur à offrir un 5 à 7 quotidien avec dj « live ». Jocelyn Roy n’entend pas apporter de nouveaux changements à court terme, préférant maintenir les acquis. La section arrière permet la projection d’événements sur grand écran, comme des matchs sportifs, par exemple, ou des spectacles populaires.
Enfin, la pandémie ayant empêché de célébrer les récents anniversaires de l’Aigle noir, dont son 30e en 2022, son propriétaire a décidé de profiter du mois de mars pour récupérer le tout. Ainsi, les 28-29-30 et 31 mars, on célébrera les 28e, 29e, 30e et 31e anniversaires de l’endroit avec une programmation particulière et des spéciaux sur les consommations. Ce sera en même temps une belle façon d’accueillir le printemps qui aura débuté depuis quelques jours.

Lorsqu’on aborde la question du départ des festivités de Fierté Montréal du Village, c’est le seul moment de l’entrevue où il se montre consterné et amer. Pour lui, l’imagination des organisateurs a fait défaut ces dernières années en ne permettant pas de conserver quelques activités importantes dans le secteur, ce qui a causé des pertes de revenus substantielles aux divers établissements (bars, restaurants, boutiques, etc.). Il souhaite vivement un réalignement majeur de ce côté au cours des prochaines années.
Ce ne sont toutefois pas les idées et la motivation qui font défaut chez Jocelyn Roy. Il est constamment en mode vigilance pour assurer la qualité optimale du service et la satisfaction totale de la clientèle. C’est là un des éléments moteurs de la longévité de l’Aigle noir.

Bar l’Aigle noir
https://www.facebook.com/Bar.Aigle.Noir/?locale=fr_CA
1315, rue Sainte-Catherine Est
Montréal, QC, H2L 2H4
(514) 529-0040

Après une première québécoise réussie le 28 février dans le cadre des Rendez-vous Québec Cinéma qui a fait salle comble,  L’ordre secret, le plus récent documentaire du cinéaste acadien Phil Comeau, sera présenté ce samedi 4 mars à l'Alliance française d'Ottawa dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie.

Phil Comeau
 Phil Comeau
Après avoir appris sur son lit de mort que son père en avait fait partie, Phil Comeau s’est intéressé à l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète appelée communément La Patente qui, de 1926 à 1965, a œuvré en secret pour promouvoir les intérêts des francophones et catholiques. La société avait été créée à l’origine par des fonctionnaires fédéraux francophones pour contrer l’hégémonie des lobbys orangistes francophobes dans l’administration fédérale. Comeau s’est intéressé à son action au Nouveau-Brunswick et en Acadie à une époque où le racisme blanc, anglo-saxon et protestant (WASP) agissait de façon décomplexée à l’initiative des loges orangistes et même du KKK contre les minorités francophones. 

Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Au fil de témoignages inédits d’anciens membres de l’Ordre et de reconstitutions historiques, ce film brosse un tableau saisissant des luttes sociales et politiques des minorités francophones du Canada. Le documentaire lève le voile sur une page largement taboue de l’histoire canadienne où la discrimination de la nouvelle majorité anglo-protestante s’exerçait sans gêne contre les francophones et catholiques, et la résistance secrète qui s’est organisé pour contrer les lobbys orangistes.
Le documentaire produit par l’ONF a été présenté en grande première au Festival international du film en Acadie en novembre où il a remporté le prix Coup de cœur du public, et diffusé en salle au Nouveau-Brunswick.

L’Ordre secret
De Phil Comeau
Présenté à l'Alliance française d'Ottawa
Le 4 mars, 18h
Voir la bande-annonce

Ordre secret 2
https://youtu.be/4J9lGkLP4O8

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