Poète de la jeunesse et de l’urbanité selon plusieurs, le 30 mai 2005, l’artiste Gérald Leblanc succombait à une longue lutte contre le cancer. Il avait 59 ans. Originaire de Bouctouche, il aura influencé la vie culturelle acadienne de multiples façons.
L’Acadie a perdu alors l’un de ses plus illustres poètes, pour qui la recherche de ses racines personnelles servait de tremplin à une voix foncièrement acadienne. Son langage poétique est celui du « chiac », ce parler du sud-est du Nouveau-Brunswick dont Leblanc est le champion incontesté. Sa voix poétique, riche et abondante, s’affirme fièrement sans aucune recherche de validation extérieure.
Auteur d’une anthologie de poésie acadienne, il stimule d’autres voix. Sa poésie pose la question suivante : « Qu’est-ce que l’identité acadienne ? » Son œuvre littéraire est immense. Les thèmes y sont multiples. En 1986, l'auteur célèbre l'absolu de l'amour dans Lieux transitoires et il en profite pour affirmer son homosexualité.
Il dirige les Éditions Perce-Neige à Moncton, une maison d'édition qui se consacre à la nouvelle littérature acadienne de 1991 à sa mort. Au cours de cette période, il organise de nombreuses soirées et rencontres littéraires. Il a également été l’un des principaux paroliers du groupe 1755, qui a fait fureur dans les années 70. On lui doit quelques classiques de la chanson acadienne, dont certains seront repris par Marie-Jo Thériault.
Cet homme de lettres prolifique et engagé s’est aussi livré à quelques reprises sur ce qui l’a inspiré et aussi choqué. Dans une longue correspondance (Lettres à mon ami américain 1967-2003) entretenue avec son cousin Joseph Olivier Roy, un enseignant américain originaire de l’Acadie, 161 lettres écrites pendant 36 ans, il partage son intérêt pour la littérature et son évolution personnelle en parallèle à celle de l'Acadie au fil des ans.
Il y aborde d’ailleurs des éléments qui en disent long sur sa personnalité : « Des alcooliques, des putains, des fanatiques religieux, des homosexuels, etc. J’ai du sang très, très vicieux qui me coule dans les veines, j’ai une hérédité chargée de passion, de haine, de débauche et de péché (remarque que je ne dis pas AMOUR, enfin drôle de race). »
Leblanc affirme qu’il a « toujours aimé écrire des lettres » et que Roy n’est qu’un parmi ses nombreux correspondants d’alors : « […] une quinzaine de personnes, une dizaine de ‘Gay boys’, une lesbienne, quelques autres de ces êtres ‘normaux’ depuis les dix dernières années, si on collectionnait [sic] toute ma correspondance, il y aurait de quoi remplir 2 000 tomes au moins ».
L’extrême frontière, long métrage documentaire de Rodrigue Jean (2006) à l’ONF célèbre le poète Gérald Leblanc. Faisant rimer errance et appartenance, cet enfant de la Beat Generation a vécu loin de tous les tabous et propulsé l'Acadie dans la modernité. Le film est sorti un an après le décès du poète.
En 2020, à l'initiative de deux professeurs de l'université, la Ville de Moncton inaugurait un parc qui porte désormais son nom juste devant l'hôtel de ville.
La flânerie, dans son sens le plus pur, est un acte de création qui engage à la fois le corps et l’esprit. Alors que le badaud se contente de passer sans toucher ni être touché, le flâneur, lui, marche dans un état d’éveil constant. Voilà un peu ce qui résume l’origine du nom de cette boutique de décoration et de cadeaux à Caraquet, en Acadie.
Son créateur et gérant, Jérôme Godin, originaire de Paquetville, designer d’intérieur depuis une dizaine d’années, avec une formation d’ébéniste, souhaitait imaginer un endroit où les clients aimeraient passer du temps, sans se presser, pour choisir les items désirés. Avec l’encouragement et le soutien du propriétaire de la quincaillerie Home Hardware voisine, où il a agi comme concepteur des étalages pendant quelques années, il a décidé de lancer sa propre affaire, avec son conjoint, en mai 2021.
La Flânerie agit en quelque sorte comme la section décoration intérieure du Home Hardware, qui devait récupérer cet espace pour la vente des électroménagers. Disposant ainsi de toute la latitude et la confiance nécessaires, Jérôme a pu organiser sa boutique selon son concept, ses goûts et son imagination pour offrir des produits et des idées originales et populaires auprès de la clientèle.
On y trouve une panoplie d’items pour la décoration intérieur ou extérieure, des savons, des chandelles, des serviettes et tabliers, de la vaisselle, des bijoux d’artisans locaux, des toiles et reproductions pour les murs, des sacs de voyage, des lampes, des meubles décoratifs, des coussins et accessoires mode, des idées de cadeaux divers et originaux, et bien plus encore. La peinture minérale Fusion dans une variété de couleurs pour des projets de décoration de meubles ou d’objets anciens est également offerte. Les amateurs de décorations de Noël originales seront bien servis.
Jérôme s’efforce constamment de trouver et d’offrir des produits exclusifs en recherchant de nouveaux fournisseurs. Bref, La Flânerie – Décor et Art de vivre n’a pas son pareil à Caraquet.
Par ailleurs, Jérôme et son conjoint Cédric Moreau tiennent une autre boutique à Percé, en Gaspésie. Côté Mer partage un local avec un café au centre du village et propose une gamme de produits de décoration tendance, des cadeaux et des souvenirs.
La Flânerie - Décor et Art de vivre
36, boul. St-Pierre est
Caraquet, NB
506 727-3132
facebook.com/laflaneriecaraquet
Sur les hauteurs de Campbellton, près de la Ristigouche, trône un grand manoir plus que centenaire que Philippe Lévesque a acquis, rénové et aménagé avec amour et bon goût depuis sept ans, un véritable coup de cœur. Mais ce qui ravira d'abord
les voyageurs qui s’y rendront, c’est le luxuriant et vaste jardin qui entoure la propriété.
La formation de botaniste du propriétaire n’est pas étrangère à cette profusion de fleurs et de plantes de toutes sortes qu’on peut admirer de mai à octobre. Cela sans oublier de mentionner le grand nombre de plantes vertes et autres types de verdure qui occupent divers espaces à l’intérieur.
Sur ses trois étages, chambres et suites remplies de mobilier ancien ou vintage, font de ce gite un lieu où l’histoire et les traditions régionales se rejoignent depuis 2022 et ce, toute l’année. Cet amoureux de la végétation et de la nature cultive l’art de l’accueil chaleureux tout autant que celui des plantes du vaste jardin.
Selon certains commentaires lus sur le site de réservation, la qualité du séjour à la Maison Napier est digne de mention. « L’architecture et les meubles associés, Napier House est restée dans son jus ! L’accueil de Philippe est très chaleureux, le petit déjeuner juste parfait, avec l’argenterie et les confitures maison », peut-on lire parmi les mentions.
Dès l'entrée, on hume les effluves de quelque chose qui cuit au four, ce qui ajoute au plaisir du séjour. Les petits déjeuners sont toujours un moment précieux de la journée.
La Maison Napier offre 4 chambres à coucher et un appartement de deux chambres à louer quotidiennement ou à la semaine. Le décor de la maison est en respect avec son style d'architecture et son âge, mais elle offre tous les conforts de la vie moderne.
Son hôte et propriétaire poursuit son œuvre d’aménagement et de rénovation de la résidence qui, jadis, accueillait un haut dirigeant étatsunien d’une entreprise manufacturière qui y séjournait avec sa famille lors de son mandat auprès de l’entreprise de Campbellton.
Fait à signaler, l'endroit n'est qu'à quelques enjambées du pont Interprovincial qui relie Listuguj et Pointe-à-la-Croix au début de la Baie des Chaleurs au Québec, et la région de Restigouch du côté du Nouveau-Brunswick.
Maison Napier
5, rue Stanley
Campbellton, NB
506-760-1945
phili664.wixsite.com/maison-napier
Un peu après que la rivière Matapédia a terminé sa course dans la Restigouche, vis-à-vis le village de Matapédia, on arrive au pont Interprovincial qui enjambe la rivière pour nous emmener au Nouveau-Brunswick. Les deux provinces, se partagent les rives à partir de ce point.
C’est le début de la route 11 qui traverse une grande partie du Nouveau-Brunswick et devient une autoroute après la ville de Campbellton. Mais entre ces deux points, Jo-Anne et Danny Lagacé ont créé en 2022 une oasis unique sur un grand terrain bordant la Restigouche : le Appalaches Dômes & Spa.
Ce couple d’entrepreneurs a développé son projet autour de 2019. Après avoir cherché le site idéal pendant un certain temps, et pandémie de COVID oblige, ce n’est qu’en 2022 qu’ils ont finalement acquis ce site qui comprenait déjà une maison. Pour eux, ce type d’hébergement ne cesse de gagner en popularité auprès des gens qui cherchent une alternative au camping traditionnel et à l’hôtel. Il s’en trouvait dans plusieurs régions, au Québec et au Nouveau-Brunswick, mais pas au Restigouche. C’est dans ce contexte que le retraité des Forces armées et sa conjointe ont choisi de se lancer dans ce projet.
Pour l’été 2024, ce sont trois dômes qui sont offerts aux villégiateurs. « Il y a plusieurs chalets dans le coin, mais rien qui s’apparente à l’expérience des dômes », explique Danny Lagacé. Contrairement à d’autres installations du genre, ces dômes ont la particularité que leur structure est constituée de bois et d’aluminium. Un concept développé avec un fournisseur de l’Ontario : beau, solide et bien isolé.
Toutefois, ce qui les rend davantage uniques encore, ajoute-t-il, c’est qu’ils sont situés devant un des plus beaux paysages de la province. D’autres dômes s’ajouteront au cours des années. D’ici là, le bâtiment voisin de la réception sera aménagé pour optimiser l’accueil des clients. On y aménagera aussi une boutique offrant des produits dérivés de même que des produits locaux de diverses catégories.
Se faire le cadeau de la nature et d’une expérience exceptionnelle
Appalaches Dômes & Spa, c'est le glamping à son meilleur, idéal pour les célibataires, les couples, les amis, les lunes de miel, les petits groupes, les escapades romantiques, les cadeaux de mariage ou de Noël, les personnes occupées qui ont simplement besoin d'une pause.
Avec une vue panoramique imprenable sur les montagnes et les rivières, le ciel bleu, les couchers de soleil et l'observation des étoiles la nuit. Ce dôme isolé confortable en toute saison repose sur ses propres fondations, est protégé du froid et de la neige et offre les petits luxes, comme des planchers chauffants partout, l'air climatisé, un poêle à granules, etc. Confortablement installé dans des chaises berçantes ou grâce au WIFI inclus, on peut naviguer sur son ordinateur portable ou sa tablette avant de se blottir dans un lit chaud.
Chaque dôme dispose d'une salle de bains complète, d'une cuisine équipée d'une plaque chauffante, d'un grille-pain-four, d'un réfrigérateur et d'un congélateur, d'un four à micro-ondes, d'une machine à café Keurig latte et de la plupart des équipements nécessaires pour préparer un bon repas, Enfin, on peut se détendre dans le bain à remous peu importe la saison.
Après avoir investi dans la conversion de l’église voisine de Flatlands en chalet haut de gamme, le Island View, en 2022, offert en location par Old Church Cottages, voilà maintenant que Jo-Anne et Danny Lagacé ont le vent dans les voiles pour mener à bien leur projet touristique et contribuer ainsi au développement de l’offre dans le Restigouche.
« Les voyageurs se rendant en Gaspésie ou aux Iles-de-la-Madeleine, ou encore d’autres destinations dans les Maritimes, trouveront à quelques kilomètres du pont Interprovincial un lieu exceptionnel pour une halte d’une ou de plusieurs nuits dans un décor enchanteur, et ce en toute saison », assurent-ils.
Appalaches Dômes & Spa
booking.oldchurchcottages.com
62 Islandview Dr.
Flatlands, NB
506 329.5444
En plein cœur de Causapscal, au confluent des rivières Matapédia et Causapcal, face au site patrimonial de pêche Matamajaw, se trouve une maison blanche à pignons, parée sur trois côtés d'une galerie ouverte. Cette ancienne résidence de religieux, qui fut aussi celle de la famille Bouchard, est située sur une petite butte tranquille et abrite, depuis l'été 1984, l'Auberge La Coulée Douce.
Ses premiers propriétaires souhaitant prendre leur retraite après une trentaine d’années d’opération des lieux, et n’ayant pas de relève familiale, c’est à une de leurs employées de 14 ans d’ancienneté, Julie Ménard, et à son conjoint Francis Potvin, qu’ils en ont confié la poursuite des activités.
C’est donc en mai 2013 que le couple vivant dans la région depuis quelques années avec leurs deux enfants, s’est engagé dans cette belle aventure d’aubergistes. Julie et Francis se sont connus dans la région de Montréal en 1983 au restaurant où elle travaillait. Ce fut le début d’une belle idylle pour ce natif de la Matapédia. Quelques années plus tard, ils ont choisi de venir s’installer dans la région et Julie est tombée en amour avec la région.
L’endroit avait besoin « d’une peu d’amour », explique Francis. Ils dont donc entrepris quelques travaux pour remettre l’endroit au goût du jour : peinture, décor, portes et fenêtres, aménagement des chambres, etc. Ils souhaitaient s’assurer que la clientèle allait profiter des meilleurs services, autant à l’hébergement qu’à la salle à manger.
La Coulée Douce offre huit chambres à l’auberge, en plus de cinq chalets situés à l’arrière et offrant toutes les commodités. Depuis cette année, le couple a choisi de fermer la salle à manger en soirée pendant deux semaines au printemps pour se permettre des vacances. Le personnel a assuré la gestion de l’hébergement et des déjeuners et dîner pendant cette période.
Autrement, l’auberge et le restaurant sont ouverts toute l’année. On peut y venir manger pour les trois repas chaque jour et ce toute la semaine. Julie est reine des cuisines avec son équipe. Le menu propose, sans prétention, l'une des meilleures tables du circuit gaspésien ! On y sert une excellente cuisine régionale composée de produits du terroir sans oublier la spécialité maison : le saumon atlantique. En soirée, on peut déguster aussi le filet mignon, des pâtes, des fruits de mer, des plats végétariens, sans parler de succulents desserts.
La Coulée Douce est membre de la Gaspésie gourmande et de l’ARQ. On y offre également diverses formules soit pour les réunions d'affaires, un 5 à 7, des menus de groupe, pour une fête de famille ou pour un cocktail dînatoire. La population locale constitue maintenant une partie importante des clients du restaurant, ce dont le couple est très fier.
Du côté de l’hébergement en chambre dans le bâtiment principal, chaque pièce est unique et présente des styles différents, soit plutôt champêtre ou moderne. L’atmosphère est propice à la détente. Les chalets plutôt modernes offrent toutes les commodités d’une maisonnette : une cuisinette avec tous les équipements nécessaires pour les repas, la literie, des séchoirs à cheveux, le wi-fi gratuit, etc. On peut aussi utiliser un BBQ pour cuisiner à l’extérieur.
Pêcheurs, chasseurs, randonneurs, motoneigistes, s’y retrouvent depuis toujours. L’auberge est certifiée comme établissement « Bienvenue Cyclistes » par Vélo Québec. L’endroit est reconnu « Qualité tourisme » et est partenaire du Sentier international des Appalaches (SIA).
L’auberge La Coulée Douce
lacouleedouce.com
21, rue Boudreau
Causapscal, (Québec) G0J 1J0
(418) 756-5270
Offrir des services d’information, de sensibilisation, de soutien et de consultation aux populations LGBT en région relève presque du missionnariat. À Rimouski, le groupe communautaire Uniphare a pris la relève de MAINS-BSL il y a deux ans. L’organisme à but non lucratif existe depuis 1994. Il célèbre donc ses 30 ans en 2024.
Actuellement, Uniphare peut compter sur deux personnes dévouées et engagées pour offrir les services en santé sexuelle, affective et en identité de genre : le directeur général, Maxence Gene-Morneau, et l’agente et intervenante Helly Bérubé (photo du haut). Des concours destinés à embaucher d’autres ressources étaient lancés en avril dernier.
Un premier mandat consiste à informer, à sensibiliser et à prévenir l'infection due au VIH au Bas St-Laurent; à apporter aide et support aux personnes vivant avec le VIH/sida et leurs proches dans les régions du Bas St-Laurent et de la Gaspésie. Un second mandat consiste à informer, à sensibiliser et à prévenir les ITSS (Infections Transmises Sexuellement et par le Sang) tout en apportant aide et support aux personnes vivant avec une ITSS au Bas St-Laurent. Un troisième mandat vise à informer et à sensibiliser à la réalité homosexuelle, à développer des stratégies de lutte à l'homophobie et à apporter aide et support aux personnes vivant une problématique liée à la réalité LGBT (Lesbienne, Gai, Bisexuel et Transgenre) au Bas St-Laurent.
Agir pour une société en santé libre d’être et d’aimer !
Uniphare travaille pour une société en santé, libre d’être et d’aimer, comme le propose sa mission. Les membres du conseil d’administration s’assurent que les actions portent dans ce sens. La clientèle d’Uniphare est composée d’une diversité de communautés de personnes du monde LGBT. Le territoire d’intervention comprend les 8 MRC du Bas-Saint-Laurent: le Kamouraska, le Témiscouata, Rivière-Du-Loup, Les Basques, Rimouski-Neigette, La Mitis, La Matapédia et La Matanie.
Uniphare est d’ailleurs le seul organisme du Bas St-Laurent ayant le mandat d’offrir ce genre de services à ces communautés et ce, avec le support et la collaboration du CRSSS.
Défi premier : le financement
Pour le directeur général, le plus important défi pour l’avenir, c’est d’assurer un meilleur financement de l’organisme. Un plan d’action est en développement en ce sens. Uniphare devra aussi modifier ses règlements généraux pour faciliter l’atteinte de ses objectifs. Certains éléments de ces règlements ne sont plus adaptés à la réalité d’aujourd’hui.
L’organisme compte actuellement 40 membres. La diffusion de ses messages et sa promotion passent principalement par les nédias sociaux et le site Web. Au local permanent d’Uniphare, on trouve de nombreux outils d’information et un grand nombre de documents portant sur les questions touchant la santé sexuelle, l’identité de genre et d’autres sujets pertinents aux communautés LGBT en questionnement, par exemple.
Uniphare travaille aussi étroitement avec les autres organismes communautaires LGBT+ de la région et des régions environnantes.
L’équipe d’Uniphare répond aussi à des demandes d’institutions et d’organisation et offre des formations et conférences pour les personnes enseignantes, intervenantes et autres. On accompagne également toutes les personnes des communautés, grâce à une équipe d’intervention psychosociale sur place afin d’offrir un espace pour l’écoute en individuel et en groupe et faire des suivis dans la confidentialité et la sécurité. L’accompagnement peut être par exemple le soutien au dévoilement d’une orientation sexuelle ou d’une identité de genre, l’accueil des personnes en questionnement et l’écoute ou l’intervention en réduction des méfaits pour les personnes travailleuses du sexe, entre autres.
UNIPHARE
uniphare.com
418-722-7432
[email protected]
En traversant la vallée de la Matapédia, on rejoint la rivière Ristigouche dont la Matapédia est un affluent. La Ristigouche se jette dans la Baie des Chaleurs en plein cœur des Appalaches. C’est une rivière reconnue mondialement comme rivière à saumon qui fait partie du patrimoine canadien. Le nom Ristigouche (en anglais Restigouche) vient de la francisation de Listuguj, le nom de la communauté mi’gmak qui campait sur ses berges des centaines d’années avant la venue des premiers colonisateurs français. Encore aujourd’hui, la communauté de Listuguj, l’une des plus importantes communautés mi’gmak des Maritimes se dresse sur la rive québécoise en face de la ville de Campbellton au Nouveau-Brunswick.
Sur la rive droite de la Ristigouche, la nouvelle ville fusionnée de Campbellton constitue avec les communautés de Listuguj et de Pointe-à-la-Croix auxquelles elle est reliée par le pont interprovincial la plus importante conurbation de la Baie-des-Chaleurs avec ses quelque 15,000 habitants.
Les Micmacs appelaient le site Wisiamkik, ce qui signifie endroit boueux, en référence aux sédiments dans les étroits de la Ristigouche. Le site prit le nom de Pointe-des-Sauvages vers 1700 à l’époque coloniale française et un petit village y fut fondé par des déportés acadiens en 1755, alors que plus de 1,000 déportés s’établissaient en face à la Petite-Rochelle. Cet important village ne connut qu’une existence éphémère car il fut rasé sous les ordres de James Wolfe après la chute de la Nouvelle-France en 1760. Le site devint un simple poste de traite pendant des décennies alors que les Acadiens se dispersèrent et fondèrent divers villages autour de la baie des chaleurs. La ville ne naquit vraiment qu’avec l’immigration écossaise dans la région au début du XIXe siècle. La ville porta à l'origine divers noms. Le nom actuel fut donné en 1833 en l'honneur de Sir Archibald Campbell, lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick entre 1831 et 1837.
Quand on arrive au bout du chemin qui mène à l’extrémité de la presqu’ile et qu’on aperçoit cet immense domaine en bord de mer où se trouvent un hôtel de 24 chambres incluant un centre de soins esthétiques (spa), un centre de congrès et 33 chalets disponibles pour locfation dispersés autour, on se rend compte de l’ampleur de l’endroit qui nous accueille.
Le site en impose par son envergure, ses rues identifiées comme dans un village, sa quiétude et l’impression de bien-être qui en émane grâce à un aménagement unique en son genre. Un séjour saura en convaincre les plus difficiles. L’hôtel offre toutes les commodités auxquelles on peut s’attendre d’un tel endroit. On y propose le petit déjeuner inclus dans une salle avec vue totale sur la mer, mais pas de repas le reste de la journée. Plusieurs lieux de restauration se trouvent à faible distance dans la ville de Tracadie.
Villégiature Deux Rivières offre en fait un service d’hôtellerie digne des grandes chaînes, mais sans les contraintes qui viennent avec. Martin Albert, un fils de la région, détenteur d’un MBA en administration des affaires de l’Université de Moncton, en assume la direction générale depuis 2013. Martin a auparavant été directeur général de la municipalité de Paquetteville.
« Ce qui distingue la corporation Villégiatures Deux Rivières des hôtels de chaînes, c’est que tout est décidé et géré localement », explique son directeur général.
Martin Albert est fier de participer à cette belle aventure depuis bientôt 10 ans. Pour lui, la mission et la vision de Villégiature Deux Rivières font partie de son quotidien. Même si l’endroit est devenu un incontournable depuis quelques années déjà en matière d’hébergement et de séjours de qualité, il souhaite en faire « la destination de préférence au Canada Atlantique, où les invités sauront capturer des souvenirs inoubliables à saveur acadienne ».
L’arrivée de la véloroute dans le secteur a amené une nouvelle clientèle pour qui l’environnement et la tranquillité des lieux, avec l’omniprésence de la mer et les levers de soleil à couper le souffle sont des éléments de choix. L’hiver, les sentiers de motoneige amènent eux aussi bon nombre de visiteurs.
Une histoire qui a débuté il y a presque 25 ans.
C’est en 1999 que l’aventure du Centre de villégiature Deux Rivières a débuté à Tracadie-Sheila. La municipalité avait confié à la Corporation de développement des deux rivières de Tracadie (CDDRT) le soin de développer ce site exceptionnel.
Dès lors, grâce à une entente de partenariat public-privé entre un groupe d’investisseurs locaux et la CDDRT, on a débuté la construction de 33 chalets. L’année suivante, on a construit le centre de congrès. En 2001, ce sont 17 nouveaux chalets qui se sont ajoutés. Puis en 2009, c’est l’hôtel de 20 chambres qui s’est ajouté. Juste à temps pour la tenue du Congrès mondial acadien.
En 2012, l’entreprise a procédé à un changement de nom pour devenir Villégiature Deux Rivières, ce qui représentait mieux les services offerts par l’entreprise. En 2013, la Corporation de développement Deux Rivières de la municipalité s’est retirée du centre de villégiature qui est maintenant géré entièrement par cette corporation d’investisseurs propriétaires.
L’entreprise voulait grandir et avoir assez d’hébergement pour tenir des congrès de moyenne envergure sur le site. Les investisseurs des chalets sont alors devenus les actionnaires de l’hôtel avec l’enregistrement d’une corporation Hôtel Deux Rivières afin de veiller à sa gestion.
Villégiature Deux Rivières
www.deuxrivieres.ca
100, rue Deux Rivières
Tracadie-Sheila, N.B.
506.394.4050
Situé au centre-ville de Moncton, le centre culturel Aberdeen est un édifice historique qui héberge plusieurs organismes culturels et ateliers d'artistes, il est un lieu de rassemblement important pour la communauté artistique du sud-est du Nouveau-Brunswick.
C’est aussi le lieu où s’est installé le restaurant Les Brumes du Coude en 2014, avec le chef Michel Savoie aux commandes. Le bistro s’est rapidement taillé une place parmi les 100 meilleurs restaurants au Canada. On y propose une cuisine simple et savoureuse. Une vraie cuisine française de bistro, conséquence de ses sept ans de cuisine en France.
Le restaurant loge dans une ancienne salle de classe de l'école Aberdeen, devenue le Centre culturel Aberdeen en 1986. En 2017, le centre s'est doté d'une terrasse culturelle à 50 places qui est gérée par Les Brumes du Coude durant la saison estivale.
D’où origine donc le nom de son resto ? La ville de Moncton est reconnue pour sa rivière Petitcodiac, dont le nom signifie « qui se courbe comme un arc » en micmac. Les acadiens qui s’y sont établis en 1733 nommaient ce lieu Le Coude à cause du méandre de cette puissante rivière brune, où les brumes des marais s'enfouissent. Moncton est à ce jour, toujours surnommée Le Coude.
Toutefois le nom Les Brumes du Coude a un sens bien différent pour le chef-propriétaire Michel Savoie. Il explique ce terme comme étant une description de ce qui l'inspire dans la cuisine : les odeurs brumeuses des plats mijotés, les vapeurs qui sont le résultat d'un effort physique, ou l'huile du coude.
Sa cuisine est généreuse, juste et à point, à l'esprit d'un bistrot français. Inspiré par les produits saisonniers du terroir et de la mer, on y retrouve retrouverez un métissage de traditions culinaires françaises, acadiennes et d'ailleurs. « Il y a toujours du nouveau à découvrir au Brumes du Coude car tout comme le menu, la carte des vins et de cocktails est en constante évolution. L'équipe des Brumes du Coude se contentera de vous accueillir dans cet espace vivant, chaleureux et convivial « , explique-t-il.
Originaire de Tabusintac, un petit village au nord de Néguac, Michel Savoie n’était pas prédestiné à la restauration. Avant la fin de ses études secondaires, il ne s’était pas vraiment intéressé à la cuisine. Des raisons financières n’ont pas permis qu’il puisse fréquenter l’université. À 18 ans, n’ayant aucune qualification particulière, il s’est retrouvé par hasard à travailler en cuisine, d’abord à la plonge. De fil en aiguille il s’est découvert un certain talent aux casseroles.
Il a roulé sa bosse dans le monde de la restauration pendant une vingtaine d’années, principalement à Montréal et à Tours en France, occupant le plus souvent des positions situées plutôt vers le bas de la hiérarchie. Son déplacement en France s’explique par le fait qu’il suivait sa femme de l’époque, une Française. A-t-il reçu une formation formelle en cuisine ? Il a bien passé quelques mois à l’ITHQ au début de la vingtaine, mais n’a pas pu compléter la formation, faute de moyens financiers.
Son désir de lutter contre la malbouffe envahissante, même à Moncton, l’a motivé pour aller de l’avant avec l’ouverture de son propre restaurant.
Serait-il en train de contribuer à réinventer la cuisine acadienne avec ses tentatives de revaloriser les produits locaux ? Il souhaite plutôt faire une cuisine misant le plus possible sur les produits du terroir et de la mer d’ici. On pourrait l’appeler une cuisine acadienne si le terroir en question correspondait à un territoire acadien. Il préfère toutefois ne pas se mêler à l’épineux débat sur les frontières de l’Acadie.
Entre temps, on a le loisir et le privilège de profiter des lieux, de son décor bon enfant, de son menu alléchant et des belles découvertes culinaires que partage Michel Savoie avec sa clientèle. Et si vous êtes amateurs de moules, sachez qu’on y a dégusté les meilleures du genre et ce, dans une proportion à satisfaire les plus grands appétits.
Les Brumes du Coude
lesbrumesducoude.com
140, rue Botsford
Moncton, NB E1C 4X5
506 858-0777
Au Coeur du Vieux-Longueuil, dans un grand bâtiment de pierres taillées construit en 1910, le restaurant Messina 2.0 propose depuis 2021 une cuisine fusion italienne, asiatique et d'Amérique latine.
Pendant de nombreuses années, à partir de 1968, la famille Lagiorgia a fait la pluie et le beau temps dans le monde de la restauration à Longueuil, entre autres avec Pizza Jacques-Cartier et ses succursales. Au décès du fondateur, les enfants et petits-enfants ont poursuivi les affaires. L’un d’eux, Franco Lagiorgia, a créé le Messina, l’un des meilleurs restaurants italiens de la rive-sud, situé dans le Vieux-Longueuil.
Au fil des ans, il en avait fait un lieu de rencontre accueillant et chaleureux pour célébrer des mariages ou encore des anniversaires de tous genres, avec plusieurs salles sur les deux étages de l’immeuble patrimonial de la rue Saint-Charles, entouré d’une vaste galerie qui ajoute à son charme. L’été, on y profite d’une terrasse accueillante. Le soir venu, des éclairages colorés en agrémentent la façade.
Depuis 2021, Franco Lagiorgia a passé le flambeau de cet établissement à son associé Felipe Fello, qui y avait débuté dans les années 2000 comme serveur, puis comme responsable marketing et de la gestion de plancher, avant de quitter pour opérer son propre restaurant dans le Village à Montréal, le Carte Blanche. En 2021, il a vendu son resto pour se lancer dans un service de traiteur à la maison. Puis en 2022, il est revenu au bercail pour lancer Messina 2.0, nouvelle formule. Même s’il en demeure le co-propriétaire, M. Lagiorgia a donné pleins pouvoirs à son associé qui y a procédé à quelques transformations, notamment au niveau de la cuisine.
Les habitués de la formule précédente du Messina apprécieront ce que le chef et associé Felipe Fello, en bon artiste qu’il est, leur prépare maintenant à partir de recettes traditionnelles et selon ses inspirations et origines chiliennes. Ce qui est certain, c’est que le chef mise sur des mets aux saveurs toujours exquises, ce qui nous a été donné de découvrir avec un menu dégustation d’une dizaine de mets différents, tous plus étonnants les uns que les autres.
L’établissement dispose d’une vaste salle à manger, en plus d’une salle pour des groupes ou des réunions d’affaires. Au sous-sol, la cave à vin est aménagée pour accueillir des petits groupes pour des activités spéciales, cocktails, etc.
On peut y manger du mercredi au dimanche, en soirée, sur réservation exclusivement. Le Messina 2.0 opère avec six employés au service et à la cuisine.
Messina 2.0
messina.ca
329, rue Saint-Charles Ouest
Longueuil (Qc)
450 651-3444