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En marge de la Journée Arc-en-ciel en Montérégie, un événement organisé par la Table régionale des organismes communautaires (TROC) et les Corporations de développement communautaire (CDC) en collaboration avec le JAG, le seul organisme LGBT+ de cette vaste région qui compte avec les banlieues de la Rive-Sud de Montréal un million et demi d'habitants, le directeur général de l'organisme, Dominique Théberge a fait part aux médias de la réalité précaire de son organisation.
Après avoir souligné que l'initiative, une première en Montérégie, était un franc succès avec la participation de près de 200 personnes issues du milieu communauaire régional, et que le soutien des groupes communautaires à la cause LGBT+, ainsi qu’à son organisme était indéniable, il a rappelé la faiblesse de ses ressources pour faire face à la demande croissante qui résulte du sous-financement de sa mission. 
Malgré cet engouement et avec la montée de la violence, de l’homophobie et de la transphobie, particulièrement depuis les attaques frontales contre la communauté LGBT+ sur le territoire, comme à Sainte-Catherine, avec la manifestation contre l’heure du conte de la drag-queen Barbada, en plus du lynchage public de l'enseignante mx Martine à Richelieu, sans parler des nombreux rapports d’incidents violents rapportés par les organismes de service aux quatre coins de la Montérégie qu'il donne en exemple, le constat est alarmant : le JAG, actuellement ne peut suffire à la demande avec un budget annuel de 360,000$ pour opérer ses trois points de services à St-Hyacinthe, son siège social, Longueuil et Valleyfield. Avec pour conséquence que les listes d’attentes de demandes d’aide subissent des retards de plusieurs mois, alors qu'on y donnait normalement suite en moins d'une semaine. Ceci a occasionné la fermeture partielle du point de service de la Montérégie Ouest  par manque de financement, l'obligation de refuser plusieurs demandes de formation par manque de ressources et la liste ne fait que s’allonger.
« La montée de la violence, de l’homophobie et de la transphobie a fait céder la digue de protection qui était déjà fragile, soutient Dominique Théberge. Les victimes vivent l'éclatement de familles qui n’ont pas eu le soutien nécessaire, des professionnels qui sont désemparés ne sachant plus comment intervenir et trop souvent et de plus en plus, des Québécoises et des Québécois qui ont des idéations suicidaires ou qui passent à l’acte irréversible aussi jeune que 14 ans ! » 

Ayant la plus grande croissance démographique au Québec, avec une population qui augmente considérablement et étant la deuxième région la plus populeuse, il souligne qu'il est difficile de comprendre l’immense fossé entre le financement des ressources LGBT+ d’une région comme la Montérégie, et celui dédié aux ressources de la métropole québécoise, soulignant que la Montérégie est plus populeuse que six provinces canadiennes et que 11 états américains.
Malgré la rencontre positive récente avec le Centre intégré de santé et services sociaux (CIUSSS) de la Montérégie-Centre, qui a d’ailleurs reconnu le caractère unique du JAG, un organisme bien implanté dans son milieu depuis 25 ans et l’importance de consolider l’organisme sur l’ensemble du territoire, M. Théberge a tout de même des inquiétudes très sérieuses pour la suite, comme le CIUSSS n’a pas malheureusement pas tous les pouvoirs pour agir.
Lors de la visite dans les locaux de l’organisme en novembre dernier, le député de Taillon et ministre des Services sociaux, M. Lionel Carmant, a incoqué son incapacité à intervenir dans ce dossier. « Quoi qu’il en dise, je persiste en disant que pour changer les paradigmes dans le contexte actuel, il faut de la volonté politique et que le ministre Carmant a aujourd’hui l'occasion rêvée de changer la donne. Il en va de notre cohésion sociale, la seule option viable pour découvrir nos ressemblances et surtout, pour apprendre à vivre ensemble », de dire M. Théberge.

Ce cri du coeur, Dominique Théberge le lance en toute connaissance de cause après  avoir vécu dans son adolescence l'isolement et l'intimidation  dans la région et n'avoir trouvé à la polyvalente comme tout réconfort qu'un professeur de morale qui s'est avéré être  un agresseur sexuel qui a profité pendant des années de sa vulnérabilité, une jeunesse troublée qu'il a raconté dans son récit autobiographique Piégé publié en 2023. À l'époque, il n'avait pu rencontrer d'autres jeunes LGBT qu'en fréquentant l'organisme Jeunesse Lambda à Montréal. Son récit autobiographique témoigne des conséquences lourdes de ressources déficientes pour intervenir auprès des jeunes LGBT: auto-mutilation, pensées suicidaires, alcoolisme, problèmes scolaires, autant de problèmes qui handicapent les débuts dans la vie. Si le nouveau directeur de l'organisme depuis un an est passé à travers ses épreuves après tours et détours pour devenir le battant qu'il est aujourd'hui, ce n'est pas le cas de nombreux jeunes comme nous le rappelle le 15e anniversaire de la disparition de David Fortin ces jours-ci.

Alors que ça fera 20 ans en septembre que se sont tenus les derniers États-généraux LGBT à Québec en 2004 qui avaient revendiqué l'adoption d'une politique nationale contre l'homophobie et la transphobie de façon à soutenir l'action communautaire LGBT sur tout le territoire du Québec, le cri du coeur de Dominique Théberge nous rappelle que non seulement les ressources sont encore déficientes, mais que le clivage entre Montréal et le reste du Québec est encore très important alors que l'isolement se vit encore plus difficilement en-dehors des grands centres comme la métropole et les capitales.

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Une pièce de théâtre musicale sur la vie de La Poune présentée à partir de l'été prochain abordera son histoire d'amour secrète avec Gertrude Bellerive, qui aura duré plus de 40 ans.
"On parle de la femme de carrière, de tête, de théâtre, la féministe, la comique. Mais on a aussi décidé de parler de l'amoureuse, parce que de son vivant, elle n'en a jamais parlé», a relaté en entrevue Jade Bruneau, la metteure en scène du spectacle La Géante. Mme Bruneau joue également le rôle de «Gigi», l'amoureuse de La Poune.

C'est la petite-fille de Rose Ouellette (dite La Poune), Kathleen Verdon, de qui elle était apparemment très proche, qui a décidé de parler de sa vie amoureuse après sa mort. Le théâtre a d'ailleurs partagé une photo inédite de la collection personnelle de Mme Verdon, où l'on peut voir les deux femmes au Théâtre National.

«Dans le spectacle, c'est pas nécessairement ce qu'on met de l'avant. C'est plus qu'on ne le cache plus (...) cette histoire d'amour exceptionnelle, tellement touchante, qui a traversé le temps», a précisé Mme Bruneau.

La pièce de théâtre raconte le parcours de La Poune, dont l'ascension a semblé si facile, mais qui ne l'a pas été du tout en réalité, souligne Mme Bruneau.

«Évidemment, que c'était pas facile d'être avec une femme, d'être une femme dans un milieu où il n'y avait que des hommes, d'être une femme en poste d'autorité», a-t-elle indiqué.

Rappelons que La Poune a été la première femme à être à la tête d'un théâtre institutionnel en Amérique du Nord.

C'est Gabrielle Fontaine, que plusieurs petits connaissent comme étant Passe-Carreau, qui interprète le rôle de La Poune aux côtés de Mme Bruneau.

La pièce et les paroles sont écrites par Geneviève Beaudet et la musique est composée par Audrey Thériault.

Pour l'aspect musical, les spectateurs ne doivent pas s'attendre à un ton cabaret ou burlesque de l'époque de La Poune, prévient Mme Bruneau.

«Il y a des sonorités très modernes, en même temps on a l'accordéon d'antan. Il y a quelque chose de vraiment unique qui colle à la peau de Rose Ouellette», a-t-elle décrit, ajoutant que trois musiciens seront également sur scène chaque soir.

Le spectacle sera présenté dès le 11 juillet à Joliette, puis à partir du 15 août à Victoriaville. La pièce devrait ensuite se promener au Québec à l'été 2025.

Après avoir été la propriété de Gary Blanchard pendant 22 ans, le bar de danseurs Campus de la rue Sainte-Catherine, qui a fêté ses 37 ans, a changé de mains en juin 2022. L’endroit qui est considéré comme un des plus anciens établissements gais du Village, a été vendu à Guillaume Patenaude, un homme d’affaires bien connu dans le monde du divertissement pour adultes, qui a un parcours de vie qui ressemble sensiblement à celui de Gary.
Il y a d’ailleurs dansé lorsqu’il est arrivé de la campagne à ses 18 ans, alors que Gary y était déjà. Après un changement de parcours professionnel dans d’autres domaines, il revient maintenant au Campus. Certains des gars qu’il a engagés comme modèles dans la vidéo pour adultes, dont il est producteur pour plusieurs sites, sont aussi danseurs au Campus.
Les deux amis n’ont donc pas eu beaucoup de difficultés à s’entendre lorsqu’il a été question de transfert de propriété. Guillaume se sentait prêt pour ce nouveau défi. Il a d’ailleurs poursuivi certains changements apportés au club avant son arrivée, dont le premier est la mixité de clientèle en tout temps. Si cela a déplu à quelques irréductibles qui aimaient bien cette chasse-gardée masculine, la clientèle féminine pour sa part est bien heureuse d’avoir maintenant accès à un endroit pour elles depuis la fermeture du célèbre Club 281, sans pour cela qu’on y présente le même genre de spectacle et d’ambiance.
Fait à signaler, Guillaume est marié et sa conjointe est partenaire dans la gestion du club où elle passe quelques heures par semaine. Le couple a deux enfants en bas âge. Cela n’en fait pas moins un entrepreneur ouvert d’esprit et capable de bien saisir les besoins et les attentes de toutes les clientèles. Il travaille dans le milieu depuis plus de 12 ans déjà.
D’ailleurs, pour justement mieux satisfaire la clientèle gaie, Le Campus vient d’annoncer l’arrivée sous peu d’un nouveau concept pour hommes seulement : le Coin Daddy (Daddy’s Corner). Tous les jours entre 15h et 19h, à partir du mois de mai prochain, on pourra y profiter d’un coin aménagé spécialement pour cette clientèle, alors que l’accès de la clientèle féminine débutera à 19h seulement. Pour Guillaume Patenaude, le « daddy » n’est pas seulement un homme vieillissant. « Tout homme qui se sentira concerné par ce concept y sera le bienvenu », précise-t-il. Il y a fort à parier que ce Coin Daddy sera des plus populaires dès sa mise en place.
Par ailleurs, un autre projet devrait voir le jour en 2024. Guillaume planifie l’aménagement d’un lounge privé au dernier étage, où les membres pourront jouir d’un traitement VIP en plus de plusieurs autres attraits, incluant des danseurs triés sur le volet. Les plans sont en préparation et on annoncera plus de détails dès que tout pourra être confirmé.

Le Campus entend donc continuer à bien servir la clientèle gaie qui l’a si bien encouragé pendant toutes ces années.

Le club Campus
campusmtl.com
1111, rue Sainte-Catherine Est
Montréal
514-526-3616

Du 2 août 2023 au 30 juin 2024


À l’occasion du 50e anniversaire du décès du maître verrier, peintre-décorateur et fresquiste Guido Nincheri (1885-1973), le Château Dufresne, musée et lieu historique patrimonial, commémore de belle façon un personnage d’importance nationale.


Nincheri. Du profane au sacré propose de revisiter le Château en s’attardant, de salle en salle, à l’œuvre remarquable réalisée par Guido Nincheri, à la demande des frères Dufresne. C’est d’ailleurs au Château Dufresne que loge le legs le plus important de l’art profane de Nincheri. Les peintures murales et les verrières réalisées par cet artiste originaire de Florence sont l’attrait majeur de cette ancienne maison bourgeoise transformée en musée.


Plus de 18 années auraient été nécessaires pour réaliser les décors intérieurs du Château, du début des années 1920 jusqu’aux années 1940 environ. Pour souligner cette œuvre unique, le Musée puise dans les réserves de ses collections. Il présente des esquisses créées par l’artiste pour ses projets décoratifs au Château. Ce sont les seules connues et préservées à ce jour. Le nouveau parcours de visite numérique accessible par codes QR remet en contexte et enrichit notre connaissance de cette œuvre in situ de Nincheri qui, à quelques reprises, a bien failli disparaître en totalité.


Quant à l’expression de l’art sacré de Guido Nincheri, elle est encore aujourd’hui très présente dans de multiples lieux significatifs du patrimoine religieux du Québec et d’ailleurs. Elle trouve écho dans notre nouvelle exposition temporaire Sacré Nincheri qui rassemble une sélection de quelque 40 œuvres originales, dessins, aquarelles, études, calques et croquis, ainsi que des documents d’archives inédits et des artefacts provenant du Studio Nincheri. Autant de façons de constater la contribution exceptionnelle et méconnue de cet artiste à l’art religieux. Un artiste étonnant par sa démarche artistique distinctive et par ses talents remarquables.


Nincheri est l’un des artistes canadiens les plus influents de son époque dans le domaine de l’art religieux et, sans aucun doute, l’un des plus prolifiques. Une vidéo produite pour l’exposition par Simbioz, L’aventure du Studio Nincheri, retrace sa carrière d’artiste- décorateur-entrepreneur qui s’étale sur près de six décennies. Principal artisan de l’essor du vitrail au Québec, il a aussi introduit la technique de la fresque en Amérique du Nord. Concepteur et maître d’œuvre, il a signé les décors d’innombrables églises au Québec, au Canada et dans plusieurs États de la Nouvelle-Angleterre.


Autour de l’exposition

Tout au long de l’année, le Château Dufresne dévoilera une programmation d’activités éducatives et culturelles. Ces activités sont organisées en collaboration avec différents partenaires. Suivez notre page Facebook pour en savoir plus.


Cette exposition a été rendue possible grâce à la participation financière du Fonds du patrimoine culturel québécois en vertu du programme Aide aux projets-Appel de projets pour le soutien aux initiatives de commémoration du ministère de la Culture et des Communications du Québec, de Patrimoine canadien et de la Fondation David M. Stewart. Le Château Dufresne remercie pour leur précieuse collaboration : la famille Nincheri, le Conseil du patrimoine religieux du Québec, la Bibliothèque et Archives Nationales du Québec, la Société historique de la Côte-Nord, la Corporation église Sainte-Amélie de Baie- Comeau, Encadrex, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée des Sœurs de Sainte- Croix.

Château Dufresne
À propos du Château Dufresne, musée et lieu historique patrimonial
Le Château Dufresne est une somptueuse résidence jumelée, d’inspiration Beaux-Arts, dans laquelle vivait une famille bourgeoise francophone durant la première moitié du siècle dernier. Ce lieu a abrité le premier Musée national d’art contemporain du Québec et un premier Musée des arts décoratifs, avant de devenir lui-même un établissement muséal et patrimonial.

Château Dufresne
chateaudufresne.com
2929, Av. Jeanne-d'Arc
Montréal (QC) H1W 3W2
Renseignements :

[email protected] 514 259-9201

Le Festival Massimadi, édition spéciale, célèbre le Mois de l'Histoire des Noirs du 15 au 18 février 2024 au Musée Mccord Stewart avec le thème de la Transcendance. Cette célébration cinématographique propose une variété de films, dont le documentaire d'ouverture, Disruptor Conductor (2019), qui offre un regard captivant sur la vie du chef d'orchestre afro-canadien Daniel Bartholomew-Poyser. Parmi les œuvres marquantes, Who I am Not (2023) de Tunde Skovran explore l'expérience intersexuée de manière émouvante, tandis que All the Colours of the World Are Between Black and White (2023) de Babatunde Apalolo aborde les défis des relations LGBTQ+ dans une société où l'homosexualité demeure taboue. RAIZES (2023) de Céline RUFFIN-BAYARDIN plonge dans l'univers de la batucada lesbo-trans-activiste Raízes Arrechas à Paris. Chaque projection sera suivie de cercles de discussion ou de sessions de questions-réponses favorisant un dialogue direct entre le public et les artistes. Le 17 février offre une rare opportunité d'assister à la première performance à Montréal du chef d'orchestre afro-canadien, Daniel Bartholomew-Poyser, en collaboration avec l’Ensemble Obiora. Cette édition spéciale promet une expérience transcendante, célébrant la diversité et la résilience des communautés noires LGBT

Jacques-Cartier randonnée

Avec Dany Boutin

L'hiver est certainement l'un des meilleurs moments de l'année pour aller en randonnée. Pour quelqu’un désirant une escapade rapide non loin de la ville, le parc national de la Jacques-Cartier est l'endroit idéal, avec le massif des Laurentides en vue un peu partout, falaises et cascades, le paysage fait rêver, encore mieux par sa position géographique stratégique à peine 30km au nord de Québec.

Animal Pn Jacques-Cartier

Le parc est réputé pour son incontournable sentier « Les loups" (qualifié de difficile), mais d'autres sentiers un peu plus accessibles peuvent aussi nous offrir des vues splendides qui valent le déplacement.
Pour maximiser votre expérience, vous pouvez y combiner deux sentiers situés dès les premiers kilomètres du parc. D'abord, dès le km 0, il y a le sentier de la Rivière-Cachée, longeant la rivière du même nom.
Le tracé est une boucle de 3,3 km que, tout dépendant du sens dans lequel on décide de le parcourir, l'on peut commencer par une colline avec une vue sur le massif des Laurentides ou longer la rivière où en hiver on voit un cours d'eau aux cascades gelées et plusieurs parois rocheuses avec une belle couche de neige. Le parcours peut être effectué en raquettes ou avec des crampons, le dénivelé y est de 120m, de difficulté qualifiée d’intermédiaire.

Ruisseau Jacques-Cartier

Une deuxième suggestion dans ce parc national, le sentier l'Éperon, là aussi une boucle, accessible dès le km 3 du chemin du parc national, sur la montagne à l'Épaule. Avec un dénivelé de 200 m qualifié d’intermédiaire, parcourir l'Éperon est un joyau de 5,4 km aux multiples belvédères avec une vue sensationnelle sur la Jacques-Cartier et le massif des Laurentides.
La boucle peut être faite dans les deux sens, soit avec une montée en douceur vers le sommet et ses multiples belvédères ou en commençant par une montée abrupte et rapidement obtenir la récompense de la vue fantastique des vallons aux abords de la rivière.
L’accès au parc national de la Jacques-Cartier est facile, car l'entrée du parc est à quelques mètres de la route 175, au km 182. N'oubliez pas de payer vos droits d’accès d’avance ou d'avoir en main votre carte annuelle de la Sépaq avant d'y accéder.


Ruisseau long Jacques-Cartier

En empruntant la route Transcanadienne en provenance du Témiscouata, vous découvrirez dans la haute vallée de la rivière Saint-Jean la République du Madawaska. C’est dans cette région aux confins du Nouveau-Brunswick, du Maine (É-U) et du Québec que les Acadiens chassés dans la basse vallée se réfugièrent en faisant fi des frontières internationales bien arbitraires dans ses hautes forêts. Ce contact avec les Québécois du Bas-Saint-Laurent a créé une identité brayonne à mi-chemin entre l’Acadie de l’Atlantique et le Québec. Si vous empruntez la route 11 de la côte est, vous traverserez les principales régions francophones autour de la Péninsule Acadienne et de la Baie des Chaleurs, avant de rejoindre le Sud-est, au sud de la rivière Miramichi. La Péninsule acadienne est la principale région acadienne avec ses quelque 100 000 habitants. La ville fière de Caraquet, avec son Village historique acadien, est le cœur de cette région ou vous trouverez plusieurs plages sur mer et un accueil chaleureux. Vous trouverez non loin de là Paquetville, un village rendu célèbre par la chanteuse Édith Butler originaire de la région.

Alors que tous les principaux établissements du Village étaient fermés durant la pandémie, les Villageois comme la plupart des Montréalais des quartiers centraux ont envahi les parcs durant la belle saison. Récemment réaménagé en intégrant les couleurs de la fierté LGBT, le mini-parc Raymond-Blain est devenu une véritable palestre à ciel ouvert avec la fermeture des gyms. Son aire de yoga, ses équipements sportifs, son terrain de pétanque, son aire de pique-nique attirent les sportifs. Et l'été, c'est aussi un endroit pour plusieurs où admirer de jeunes athlètes.

Raymond-Blain athlète
Mais plusieurs ignorent le pourquoi de ces couleurs vives au sol. Bien sûr, une petite pancarte explique qui était Raymond Blain, mais il faut lever les yeux vers le ciel alors qu’autant de grâce athlétique attire notre attention. Et pourtant elle rappelle que Raymond Blain fut le premier homme politique ouvertement gai à être élu au Canada en devenant conseiller municipal du district de Saint-Jacques où se situe le Village en 1986. Il suit alors les traces d’Harvey Milk qui avait défoncé ce plafond de verre aux États-Unis en 1977. Il est alors élu avec l’équipe du Rassemblement des citoyens de Montréal ( RCM) de Jean Doré qui met fin au règne de Jean Drapeau et engage une série de réformes visant à démocratiser l’administration municipale.
Parc Raymond-Blain
Favorisant l’entrée des femmes au comité exécutif de la Ville en nommant la féministe Léa Cousineau présidente du Comité Éxécutif, Jean Doré y nomme aussi Raymond Blain et lui confie entre autres le dossier de la sécurité publique. Dans une ville où la précédente administration avait réprimé brutalement la communauté gaie en multipliant les descentes policières dans les bars et saunas gais avant et après les Olympiques de 1976, ce mandat représentait tout un changement de cap. Raymond Blain ouvrit ainsi une nouvelle ère de relations entre la Ville, la communauté LGBT et le Village.
Réélu en 1990, Raymond Blain participa au redéveloppement du Faubourg Québec et de la Place Émilie-Gamelin qui fut un leg pour le 350e anniversaire de Montréal. Raymond Blain ne fut toutefois pas présent lors de ces célébrations. Il fut emporté comme plusieurs hommes gais de cette génération par le sida le 2 mai 1992, 15 jours avant le 350e anniversaire de Montréal. Son leg le plus important que ce parc commémore, aura été de changer les rapports entre la communauté et la Ville. C'est ce qui a ouvert la voie pour l’essor de la communauté et faire de Montréal une des grandes destinations homosympas du monde.

Parc Raymond-Blain, rue Panet entre Logan et Lafontaine, Montréal

La Fierté dans la Capitale a annoncé aujourd’hui la première édition du Défilé sur glace qui aura lieu pendant le Bal de Neige, dans le cadre des événements de la Fierté hivernale. Le tout premier défilé sur glace de la Fierté au pays sera lancé sur la patinoire du canal Rideau, à la zone de repos Concord, le dimanche 11 février 2023, à 16 h, et se terminera à la zone de repos de la 5e avenue, dans le Glebe.

Le Défilé sur glace comprendra des prestations musicales, des DJ, des artistes drag en patins et le drapeau de la Fierté d’une longueur de 10 mètres de la Fierté dans la Capitale transporté par les membres d’Ottawa Pride Hockey. Les festivalières, les festivaliers, les membres de la communauté et les personnes alliées sont invités à se réunir au début du défilé, en patins ou à pied, ou à s’y joindre en cours de route.

« La Fierté dans la Capitale est déterminée à défendre les droits de la communauté 2ELGBTIA+ et à créer des opportunités de célébrer notre diversité. Nous avons la chance de d’être en mesure de célébrer cette diversité sur la plus grande patinoire au monde », a déclaré Callie Metler, directrice générale de la Fierté dans la Capitale.

« Bien plus qu’un simple rendez-vous hivernal, le Bal de Neige est l’occasion de célébrer la richesse culturelle et la diversité du Canada sous différentes formes. Que vous soyez adepte de plein air, de spectacles, d’expositions ou de découvertes culturelles, le Bal de Neige offre une programmation intérieure et extérieure qui saura plaire à tout le monde. Du 2 au 19 février 2024, soyez de la fête au 46e du Bal de Neige! »  estime Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien

Les activités de la Fierté hivernale auront lieu du 5 au 11 février et comprendront des spectacles de travestisme à l’extérieur sur la rue Sparks, une heure du conte animée par des artistes travestis et d’autres événements familiaux. Cette édition de la Fierté hivernale est présentée en partenariat avec le Bal de Neige.

La Fierté dans la Capitale célèbre la commaunauté 2ELGBTIA+ riche et diversifiée de la région de la capitale du Canada. Sa mission est de créer des opportunités de revendiquer, d’éduquer et d’unir les gens au moyen d’une programmation et d’événements organisés en partenariat avec des groupes, des entreprises et nos commanditaires communautaires.

Dès le 24 janvier sur la scène du Théâtre du Rideau Vert,, Benoit McGinnis se glissera sous les traits d’un héros qui contribua à mettre fin à la Seconde guerre mondiale : le brillant mathématicien Alan Turing. Dans La Machine de Turing de Benoit Solès, aux côtés de Gabriel Cloutier Tremblay, Jean-Moïse Martin et Étienne Pilon, et sous la direction du metteur en scène Sébastien David, Benoît McGinnis tâchera de réhabiliter un être exceptionnel pourtant méconnu
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Machine Turing
UN DESTIN TRAGIQUE ET HORS NORME

Plusieurs connaissent aujourd’hui les exploits du mathématicien Alan Turing grâce au film The Imitation Game (Le jeu de l’imitation) mettant en vedette Benedict Cumberbatch. C’est lui qui a inventé un gros appareil – qu’on considère aujourd’hui comme étant le premier ordinateur – afin de briser le code secret de la machine Enigma, que les Allemands utilisaient pour crypter leurs messages, et ainsi mettre fin plus rapidement à la Seconde guerre mondiale.
« Alors, quoi de mieux qu’une machine pour battre une autre machine ? Et qui de mieux qu’un fou pour battre un autre fou ? »
Pourtant, ce que plusieurs ignorent, c’est que ce héros est resté anonyme toute sa vie, contraint par les services sercrets britanniques à conserver ses extraordinaires exploits pour lui. Mais ce qui le ronge davantage encore, c’est un second secret : son homosexualité, qui n’est alors pas tolérée dans sa société et son époque. Sur ses épaules pèse le lourd poids de ces deux secrets, mais aussi du silence qu’il se doit de conserver. Persécuté en raison de ses préférences sexuelles, Alan Turing vit dans la honte et n’est pas pris au sérieux lorsqu’il porte plainte après avoir été cambriolé. C’est d’ailleurs son interrogatoire par un inspecteur de police qui le fera revenir sur sa vie et, en bout de ligne, qui le verra condamné pour grossière indécence et outrage aux mœurs devant le tribunal. Est-il seulement possible de porter une si grande souffrance tout en étant si brillant ?

UN SUJET DES PLUS ACTUELS

Alan Turing est aujourd’hui considéré comme étant le père de l’ordinateur et l’un des pionniers de l’intelligence artificielle. Ses travaux sont fondateurs de l’informatique en tant que science, et ses réflexions scientifiques et philosophiques nourrissent encore les débats. Mais au-delà de ses avancées technologiques, c’est son intégrité et sa lutte pour assumer son homosexualité dans une époque où celle- ci était illégale, qui lui font honneur, alors qu’encore une dizaine de pays dans le monde rendent l’homosexualité passible de peine de mort, et que plus de 70 nations la considèrent toujours comme un délit.

« Présenter La Machine de Turing est presque un devoir de mémoire. L’histoire d’Alan Turing est renversante. Persécuté et humilié parce qu’il était homosexuel, il est demeuré fidèle à ses valeurs en faisant face à la justice de l’époque. On peut dire qu’il a été un pionnier aussi pour les droits et libertés. Il n’y avait qu’un comédien pour chausser les bottes de ce grand homme : Benoit McGinnis. » – Luce et Lucie Rozon, Agents Doubles Productions

UNE PIÈCE PRIMÉE EN FRANCE

Créée en 2018 au festival Off Avignon, puis jouée au Théâtre Michel, La Machine de Turing de Benoit Solès connaît toujours à ce jour un grand succès en France. Interprétée par son auteur lui-même (dans le rôle de Turing), la pièce s’est vue remettre quatre prix Molière, soit celui de la meilleure pièce de théâtre privé, celui du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre privé (Benoit Solès), celui du meilleur auteur francophone vivant (Benoit Solès) ainsi que celui du meilleur metteur en scène d’un spectacle en théâtre privé (Tristan Petitgirard)
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LA MACHINE DE TURING
24 janvier // 24 février 2024
Une production
Une pièce de Benoit Solès Adaptation Maryse Warda Mise en scène Sébastien David

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